La cœlioscopie est une intervention chirurgicale sous anesthésie générale qui permet d’examiner l’intérieur de l’abdomen, tout particulièrement les organes génitaux féminins (utérus, ovaires, trompes) au moyen d’un système optique en fibres de quelques millimètres de diamètre, introduit par une petite incision effectuée au niveau du nombril. Il n’y a donc pas d’ouverture de la paroi abdominale.

Dans certains cas, l’examen est réalisé pour faire un diagnostic. Par exemple, dans le cadre d’une stérilité: l’objectif est alors de rechercher une anomalie inaccessible à d’autres explorations, comme des séquelles d’une infection génitale ou une endométriose. La perméabilité des trompes peut être également étudiée par la cœlioscopie.

Parfois il s’agit d’une cœlioscopie opératoire, c’est-à-dire qu’un geste chirurgical vient compléter l’examen: d’autres petites incisions (moins de 1 cm) sont alors pratiquées pour introduire divers petits instruments chirurgicaux et traiter ainsi par exemple une grossesse extra-utérine, un kyste de l’ovaire ou encore des adhérences.

La cœlioscopie peut aussi être réalisée dans le cadre d’une fécondation in vitro.

La cœlioscopie peut être également utilisée en chirurgie générale pour procéder à l’ablation d’organes comme la vésicule biliaire ou l’appendice, voire d’autres interventions plus complexes effectuées par des équipes spécialisées.

 

Comment se déroule l’examen ?

  • La cœlioscopie étant pratiquée sous anesthésie générale, une consultation d’anesthésie est indispensable généralement une à deux semaines avant l’intervention.
  • Une courte hospitalisation est nécessaire (24 à 48 heures).
  • L’hospitalisation a lieu la veille de l’intervention.
  • Il faut être à jeun depuis minuit.
  • La cœlioscopie est pratiquée par un spécialiste au bloc opératoire.
  • Une perfusion intraveineuse est installée pour l’anesthésie générale.
  • Une fois celle-ci réalisée, une aiguille est introduite au travers de la paroi abdominale pour permettre l’insufflation (inoffensive) de gaz carbonique, dans le but de distendre la cavité abdominale.
  • Une incision sous le nombril d’environ un centimètre est alors pratiquée pour permettre l’introduction d’un long tube mince composé de fibres optiques et relié à une caméra : de la sorte, l’intervention peut être suivie sur un écran de télévision.
  • Tous les organes de la cavité abdominale sont alors visibles : utérus, ovaires, trompes, tube digestif, foie, estomac et vessie.
  • Une injection d’un colorant dans les trompes (parfois appelée épreuve au bleu) peut être réalisée pour étudier la perméabilité des trompes.
  • La découverte d’une anomalie curable, en cause par exemple dans une stérilité, peut conduire dans certains cas à un geste opératoire spécifique.
  • L’intervention dure une trentaine de minutes.
  • Après l’intervention, la patiente reste pendant 1 à 3 heures en salle de réveil.
  • La sortie se fait le lendemain ou le surlendemain.
  • Il faut envisager un arrêt de travail d’une durée de 5 à 10 jours.

Quelles sont les complications possibles ?

  • Comme toutes les interventions chirurgicales la cœlioscopie n’est jamais un geste anodin et peut, dans de rares cas, être compliquée.
  • Au réveil, quelques désagréments sans gravité à type de nausées ou de douleurs dans la gorge sont possibles.
  • Après l’intervention, des douleurs dans les épaules ou dans l’abdomen ne sont pas rares (du fait de la rétention de gaz carbonique).
  • Les complications graves sont exceptionnelles mais imprévisibles : hématome ou abcès de la paroi abdominale, hémorragie, perforation du tube digestif ou de l’appareil urinaire (uretères ou vessie), phlébite ou embolie pulmonaire.
  • Des symptômes persistants (hémorragies, fièvre, frissons, douleurs abdominales, vomissements) imposent un avis médical en urgence.

 

Quelles sont les contre-indications et les principales précautions ?

  • Il n’y a que très peu de contre-indications à cet examen spécifique, celles liées à l’anesthésie générale. L’existence de multiples interventions abdominales préalables peut cependant empêcher la pratique d’une cœlioscopie.
  • Il ne faut pas prendre d’aspirine dans les 15 jours qui précèdent l’intervention.
  • Aucun autre traitement ne sera pris sans l’avis du chirurgien ou de l’anesthésiste.
  • En cas de grossesse, une cœlioscopie est possible sous certaines conditions. L’anesthésiste et le chirurgien prendront alors des précautions particulières.
  • Dans les suites de la cœlioscopie, il faut prévoir du repos et savoir que les rapports sexuels peuvent être douloureux.
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