Il est toujours délicat de formuler des conseils diététiques sans blesser les habitudes culturelles, religieuses, familiales et surtout les us et coutumes, dits conventionnels. Désir, plaisir, bien-être social, convivialité ne sont pas à négliger à condition que ces attitudes ne soient pas victimes d’une éducation mal à propos, d’une culture et/ou d’une publicité basée sur de fausses représentations que nous nous faisons de l’alimentation.

Dans l’art du bien manger, tout et son contraire – ou presque – ont été dits et écrits, qu’il s’agisse de la littérature scientifique ou de points de vue alternatifs !

Pourquoi tant d’opinions tranchées, d’absolutisme, de modes nécessairement passagères et de contradictions ? Conservons notre faculté de pouvoir douter et critiquer. Laissons s’exprimer au mieux notre bon sens, il se plie facilement aux faits de l’expérience, c’est-à-dire le vécu sincère de chacun.

Aujourd’hui, il m’est apparu que certains éléments de notre alimentation sortaient du lot et méritaient plus d’attention. C’est ce que je propose de résumer ici sous forme de conseils pratiques.

Prendre trois ou deux repas par jour, en considérant que celui du soir crée le plus de réserves. « Manger comme un roi le matin, comme un prince à midi et comme un mendiant le soir », c’est la devise pour ceux qui veulent perdre du volume et du poids.

Prendre des repas à heures régulières pour ne pas blesser le rythme naturel de la digestion. Si la faim n’est pas au rendez-vous, consommer une tisane à la place d’un repas.

Les aliments à supprimer

(Pour s’assurer – et se convaincre – des méfaits de ces aliments, il est conseillé de les supprimer pendant trois mois, puis de les réintroduire un par un, avec prudence).

  • Toutes les céréales brutes ou industrielles: avoine, blé, farine, flocon, froment, galette, maïs, pains, pâtisserie, seigle, viennoiserie et leurs dérivés, sauf: engrain (petit épeautre), épeautre (blé originel), riz blanc, riz complet, riz semi-complet, sarrasin.
  • Tout lait animal: lait de brebis, lait de chèvre, lait de jument, lait de vache, et leurs dérivés (fromage frais ou fermentés, cuits ou non, yaourts…), même à 0%, sauf pour les enfants en croissance jusqu’à 21ans.
  • Les airelles, fraises, myrtilles, pêches, prunes, quetsches.
  • Les poireaux.
  • Les conservateurs et additifs alimentaires de synthèse qui sont très allergènes (à rechercher sur les ingrédients présentés sur les étiquettes des emballages de l’industrie agroalimentaire)

Les aliments à éviter

  • La charcuterie et les viandes ne provenant pas de la filière biologique ou d’une filière ayant un cahier des charges équivalent.
  • Les matières grasses animales cuites à haute température (supérieur à 110°C).
  • Les sucreries: bonbons, desserts sucrés, glaces, pâtisseries.
  • Les poissons et les produits de la mer provenant d’élevage ne respectant pas la filière biologique.
  • Le café, soluble ou non, décaféine ou non.
  • Les vins peu coûteux qui ne proviennent pas de l’agriculture biologique.

Les aliments conseillés

  • Les produits animaux de la filière biologique.
  • Les produits de la mer sauvage provenant de la pêche ou d’élevage respectant un cahier des charges compatibles avec la filière biologique.
  • Les viandes et les poissons cartilagineux ou gélatineux par rapport aux morceaux secs.
  • Les poissons gras par rapport aux poissons maigres.
  • Les produits faits avec de la farine d’épeautre, de riz ou de sarrasin : crêpes, galettes, grains, pains.
  • Les sucreries à base de sucre complet, de sirop d’érable ou de miel non chauffé.

Nota: les sucres artificiels, type aspartam, sont dangereux à long terme. Sucrer avec quelques gouttes d’une plante appelée Stévia Robadiana.

Les corps gras conseillés

  • Cuisson: huile d’olive, huile de tournesol.
  • Assaisonnement: huile de colza, huile de noix, huile d’olive.
  • Le beurre cru, jamais cuit.
  • La margarine végétale de l’agriculture biologique
  • Le saindoux de bonne qualité.
  • La graisse d’oie et de canard de bonne qualité.
  • Les pâtes à tartiner sans sucre: pâte d’amande, pâte de noisette, pâte de sésame.

Les boissons conseillées

  • Les eaux minérales peu minéralisées (taux de résidus secs par litre inférieur à 60mg – exemple : Mont Roucous, Montcalm, Mont Barbier, Mont d’Arrée). Pas plus d’un litre et demi par jour, à boire en dehors des repas.
  • Un petit verre d’eau minérale (gazeuse ou non), par jour au cours d’un repas (exemple : Vichy, Saint Yorre, Quézac, Badoit, San Pellegrino, Celestins, Vittel). Ne pas dépasser la dose sous peine de fatiguer les reins.
  • Les boisons chaudes à base de chicorée en grains, le thé, les infusions de camomille, fenouil, mélisse ou menthe, pour remplacer le café.

La cuisson conseillée

  • À feu doux, à la vapeur, autour de 100°C
  • Les fritures ne doivent impérativement jamais dépasser 180°C
  • Bannir les fours à micro-ondes et les plaques à induction
  • Les casseroles seront en inox, en fonte émaillée, en cuivre inox ou cuivre étamé, ou en poterie émaillée.

Les incompatibilités selon les principales traditions

Il est conseillé de ne pas mélanger au cours d’un même repas les ingrédients suivants, qui génèrent dans la digestion des humeurs néfastes:

  • Les viandes d’animaux mammifères et les laitages (lait, crème, fromage, yaourts….)
  • Les viandes crues ou peu cuites et les champignons
  • Les poissons et produits de la mer et les laitages
  • Les poissons et produits de la mer et les œufs crus
  • Le miel et la moutarde ou l’huile de moutarde
  • Les yaourts et le poulet
  • Les yaourts et la mélasse
  • Les yaourts et les petits pois
  • Les yaourts et les produits alcoolisés
  • Les champignons avec de la moutarde ou frits et l’huile de moutarde
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